Service Social et de santé

Les écrans et nous ...

Par PATRICK BOGUTA, publié le dimanche 8 avril 2018 10:42 - Mis à jour le dimanche 8 avril 2018 10:42
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Compte – rendu émission « envoyé spécial » du 18/01/18

sur « accros aux écrans »

Dr anne-lise Ducanda medecin PMI de l'Essonne (91)

explique qu'elle se rend chez Bryan ,3 ans , qu'elle a vu en consultation a la PMI , 2 jours auparavant , présentant des troubles « autistiques » dus a l 'usage de trops d'écrans.

Sa mère explique que depuis 1 an environ ,pour que Bryan mange , se couche , et arrête de faire des caprices , bref pour obtenir une paix « sociale » dans son foyer , elle lui laisse volontiers son smartphone , avec des des logiciels « 2-5ans apprentissages » et « chansons pour touts petits ». Mais Bryan ne parle presque plus , ne répond pas plus a l'appel de son prénom , ne joue plus spontanément seul a d'autres jeux , il est dans sa bulle et ne regarde pas dans les yeux , la personne qui lui parle.

Le Dr Ducanda demande donc à la maman d'arrêter de lui prêter son portable ainsi que la télévision , en permanence allumée dans le salon , et revient 2 jours plus tard.

Bryan est plus vivant , il joue seul , il saute sur le lit , parle a sa mère , lui demandant de venir jouer dehors aux jeux dans le parc.

Cette médecin explique donc, que depuis plus de 2 ans , elle assiste a une explosion du nombre d'enfants dit « autiste virtuel » et demande aux pouvoirs publics de faire quelque chose par l'intermédiaire de son collectif : collectif COSE ou www.surexpositionecrans.org

regroupant des pédiatres , orthophonistes , médecins ayant le même constat qu'elle.

Elle insiste sur le fait que pour l'enfant , l'arrêt des écrans , est une VERITABLE SOUFFRANCE , qu'il est en MANQUE comme un drogué avec sa drogue.

S'en suit 50 minutes de reportage sur l'avis d'éminents spécialistes aux Etats-unis ,médecins , mais aussi neurologue ,spécialiste en addictologie mais surtout sur ceux qui ont pris du recul par rapport a ces jeux , à savoir les anciens co-fondateurs de GOOGlE , FACEBOOK ,APPLE , INSTAGRAM dans leur campus de la Sillicon Valley que sont avec Mark Gutterberg , Sean Parker et Chamath Palihapitiya qui ont crées une association »time well spend » et Nir Eyal , consultant en neuromarketing qui a écrit un livre « hooked » (accro).

Toutes ces personnes expliquent donc que l'enfant , l'ado devient véritablement ACCRO par l'intermediaire d'une Hormone , la DOPAMINE , qui est celle du plaisir , du désir.

SNAPCHAT par exemple , avec ses « innocentes » flammes de récompense remodèle complètement le circuit de la récompense du cerveau , scanner cérébral a l'appui. Ce circuit étant le même que pour les alcooliques et les drogués.

Dopaminlabs est une start up dans la sillicon Valley qui est en train de créer des jeux et des logiciels à l'usage des professionnels voulant augmenter leurs profils , nous explique gentiment son fondateur in situ.

Le Dr Cardaras dans sa clinique d'addictologie résume dans son livre « digital heroin «  que le jeune enfant ou ado , quand il est en MANQUE , est IMPULSIF et AGRESSIF.

Le reportage finit par une note positive…..

Mme Ducanda , exlique dans le magasin APPLE STORE que , non , les jeux soit disant éducatifs et les logiciels a installer pour les 2-5 ans ne le sont justement pas . Ils sont surtout sources de profits pour leurs concepteurs , et veulent habituer les plus jeunes au « tout écran ».

Mme Ducanda au sein de son collectif COSE interpelle les pouvoirs publics mais surtout EXPLIQUE QUE CE SYSTEME EST REVERSIBLE : à savoir , l'arrêt des écrans et ce malgré les hurlements de l'enfant ou la crise de l'adolescent , cet arrêt donc , accompagné d'explications bien sûr , désensibilise le jeune.

Ainsi , ce sont aux parents de mettre les limites , d'être bienveillants MAIS vigilants. 

Mme Ducanda explique donc , que le(s) parents doivent tenir le coup et le cap. ET que eux mêmes , si ils sont accros a leur téléphone , doivent montrer l'exemple et DIMINUER leur usage. 

Rapporteur

Pascale Veron infirmière scolaire

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